Tuesday, November 30, 2010

Day of demolitions and tensions in East Jerusalem / Jour de demolitions et de tensions a Jerusalem est, 30.11.2010






(c) Anne Paq/Activestills.org, east Jerusalem, 30.11.2010

1 and 2- View of the demolished house in Al Issawiye. The 120m2 hosue was nearly finished and was intended for a Palestinian family of 8.
Vue sur la maison demolie a Al Issawiye. La maison de 120m2 etait presque finie et etait destinee a une famille palestinienne de 8 personnes.


3- View of the demolished printing house, in Al Issawiye.
Vue sur les restes d'un batiment (une petite imprimerie) demoli quelques heures auparavant par les forces israeliennes a Al Issawiye.

3- Demolition of a top floor of a house in Sheikh Jarrah. The owner did the demolition himself in order to avoid paying the high fees of a demolition conducted by the municipality.
Démolition d'un étage d'une maison de Sheikh Jarrah. Le propriétaire a lui-même effectue la démolition afin d'éviter de payer les frais élevés d'une démolition menée par la municipalité.

Day of demolitions and tensions in East Jerusalem / Jour de demolitions et de tensions a Jerusalem est, 30.11.2010







(c) Anne Paq/Activestills.org, Al Issawiye, East Jerusalem, 30.11.2010

Clashes erupted in Al Issawiye following the demolition of two structures by Israeli forces earlier in the day, East Jerusalem, 30.11.2010. The two structures were a printing house and a nearly finished 120m2 home which was intended for a Palestinian family of 8. There has been a sharp increase in demolitions the last two weeks.

Des affrontements ont éclaté à Al Issawiye suite à la démolition de deux structures par les forces israéliennes plus tôt dans la journée, à Jérusalem-Est, 30.11.2010. Les deux bâtiments démolis étaient une imprimerie et une maison presque finie de 120m2 qui était destinée à une famille palestinienne de 8. Il y a eu une forte augmentation des démolitions ces deux dernières semaines.

Saturday, November 27, 2010

Wave of demolitions in Jordan valley / Vague de demolition dans la vallee du Jourdain, Al Jiflek, 26.11.2010






(c) Anne Paq/Activestills.org, Al Jiflek, 26.11.2010.

Dead goats can be still seen among the remains of animal barracks destroyed two days earlier (24.11.2010) by the Israeli forces, Al Jiflek, 26.11.2010.
In the same area, the Israeli forces also demolished the home of 11 people, including one 4 year-old child. In total, they demolished 3 large structures, including 2 buildings that were used for residential and livelihood-related purposes and 1 building used to store fodder for animals. During the demolition some sheep and goats were killed as the structures were demolished on top of them.
One of the owners Shehdeh Mohamed tried to resist the demolition and the massacre of hss animals, he was violently pushed by the Israeli forces, two of his sons interned to protect him. All three were arrested. The owner was released the same day but the two sons remain in jail.

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Des chevreaux morts peuvent être encore vues parmi les ruines des abris pour animaux détruits deux jours plus tôt (24/11/2010) par les forces israéliennes, Al Jiflek, 26.11.2010.
Au même endroit , les forces israéliennes ont également démoli la maison de 11 personnes, dont un enfant de 4 ans. Au total, ils ont démoli trois grandes structures, y compris 2 bâtiments qui ont été utilisés à des fins résidentielles et de moyens de subsistance et 1 bâtiment utilisé pour stocker du fourrage pour les animaux. Lors de la démolition des agneaux et des chevreaux ont été tués care les structures ont été démolies sur eux.
Un des propriétaires Shehdeh Mohamed a essayé de résister à la démolition et au massacre de ses animaux, il a été violemment repoussé par les forces israéliennes, deux de ses fils sont alors intervenus pour le protéger. Tous trois ont été arrêtés. Le propriétaire a été libéré le même jour, mais les deux fils sont toujours en prison.

Wave of demolitions in Jordan valley / Vague de demolition dans la vallee du Jourdain, Khirbet Yarza, 26.11.2010





(c) Anne Paq/Activestills.org, Khirbet Yarza, 26.11.2010

Remains of the local mosque can be seen one day one day after the demolition by Israeli forces (25.11.2010) in the village of Khirbet Yarza, 26.11.2010.
The mosque was built prior to 1967 but was recently innovated and extended.

Les ruines de la mosquée locale peuvent être vues un jour après sa démolition par les forces israéliennes (25/11/2010) dans le village de Khirbet Yarza, 26.11.2010.
La mosquée a été construite avant 1967 mais a été récemment innové et étendu.

Wave of demolitions in Jordan valley / Vague de demolition dans la vallee du Jourdain, Khirbet Yarza, 26.11.2010






Anabousy family members stand in front of the remains of their house, one day after their home was demolished (25.11.2010), as well as one of their animal shacks in the village of Khirbet Yarza, 26.11.2010. This was the home for 14 people, including 7 children. Anabusi family have lived there for the last 7 years. This was the third time their homes had been destroyed.
They started to rebuild right away

Israeli forces demolished 5 Palestinian structures in the village of Khirbet Yarza, a village of less than 200 residents, located East of Tubas in a very isolated area in the Jordan valley on 25.11.2010, leaving 14 people including 7 children homeless. The only local mosque was also destroyed. The day before, on the 24th of November, other demolitions occurred in Al Jiflek, leaving other 11 people homeless.

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Les membres de la famille Anabousy se tiennent devant les ruines de leur maison, un jour après qu'elle ait été démolie (le 25/11/2010), ainsi que l'un de leurs abris pour animaux dans le village de Khirbet Yarza, 26.11.2010. C'était la maison pour 14 personnes, dont 7 enfants. La famille Anabusi y a vécu pendant les 7 dernières années. C'est la troisième fois leurs maisons avaient été détruites.
Loin de vouloir se laisser intimider et partir, ils ont commencé à reconstruire tout de suite.

Les forces israéliennes ont démoli au total 5 structures palestiniennes dans le village de Khirbet Yarza, un village de moins de 200 habitants, situé à l'est de Tubas dans une région très isolée dans la vallée du Jourdain le 25.11.2010, laissant 14 personnes dont 7 enfants sans-abri. La seule mosquée locale a également été détruite. La veille, le 24 novembre, d'autres démolitions se sont produites a Al Jiflek, laissant 11 autres palestinens sans-abri.

Tuesday, November 23, 2010

Settlers took over a Palestinian house in Jabal Mukaber / Les colons ont pris une maison palestinienne,Jabal Mukaber, East Jerusalem, 23.11.2010







(c) Anne Paq/Activestills.org, Jabal Mukaber, Jerusalem, 23.11.2010


3 Palestinian families, all from Qara'in family, were forcibly evicted from their house early this morning by a large number of police and Israeli border police who arrived together with a group of settlers that reportedly are affiliated with the settler organization El Ad, in Jabal Mukaber, East Jerusalem, on 23.11.2010. The total number of Palestinians made homeless is 15, including 7 children aged from 3 to 18 years old. All the furniture were removed by trucks to an unknown location. The settlers' organization El Ad claimed that the building was purchased to one of the family member who is now deceased, while the Palestinian family claims that they use forged documents and that the house belongs to them. As soon as they arrived, the settlers group began undertaking some work on the premises to fortify the building.
One settler also attacked an israeli activist by hitting him on the face right in front of the oilice who did nothing of course.
The police closed off the area for several hours, preventing all journalists and photographers to document the eviction.

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3 familles palestiniennes, tous de la famille Qara'in, ont été expulsées de leur maison tôt ce matin par un grand nombre de policiers et de la police des frontières israélienne, qui sont arrivés avec un groupe de colons qui seraient affiliés à l'organisation de colons El Ad, Jabal Mukaber , Jérusalem-Est, le 23.11.2010. Le nombre total de Palestiniens sans abri est de 15, dont 7 enfants âgés de 3 à 18 ans. Tous les meubles ont été enlevés par des camions vers une destination inconnue. Les colons de l'organisation El Ad ont affirmé que le bâtiment a été acheté à l'un des membre de la famille qui est maintenant décédé, tandis que les familles palestiniennes affirment que la vente n'est pas valable car les documents ont été falsifiés de faux documents et que la maison leur appartient. Dès leur arrivée, le groupe de colons ont commencé à entreprendre des travaux sur les locaux pour fortifier l'édifice, notamment en barricadant les fenêtres et en mettant des fils barbelés autour de la maison.
Les colons ont agresse par ailleurs un activiste israélien, lui portant un coup au visage sous le nez des policiers qui n'ont pas levé le petit doigt.
la police avait complètement bouclé le quartier, empêchant les journalistes et photographes de s'approcher et de documenter l'expulsion.

Saturday, November 20, 2010

Demonstration in Beit Omar against the settlements /Manif contre les colonies a Beit Omar, 20.11.2010



(c) Anne Paq/Activestills.org, Beit Omar, 20.11.2010.

A 14 year-old Palestinian child is arrested by an Israeli soldier during a demonstration against the settlement in Beit Omar on 20.11.2010
Un enfant Palestinien de 14 ans est arrêté par un soldat israélien lors d'une manifestation a Beit Omar contre les colonies, le 20.11.2010



For once I decided to go to Beit Omar demonstration this Saturday. Usually I take it easy on Saturdays after the usual Friday demos, but yesterday I had the opening of an exhibition so I was away from the usual Fridays activities.
It was also important to come in numbers in Beit Omar after many were arrested in the last actions. Beit Omar has always been a place where the Israeli soldiers extensively use force against any action, maybe due to the proximity of Beit Omar to the settlements and the road 6o that the settlers use. Journalists have also been repeatedly attacked or arrested. This Saturday the plan was to walk towards the settlement of Karmei Tzur which is of course built on the land of Beit omar. Palestinian farmers who have lands around the settlement are not allowed near. Activists who attempted to help them by accompanying them were also systematically arrested.

So we (Palestinians, Israelis and internationals) started to walk towards the settlement of Karmei Tzur, only to be greeted by a large number of Israeli soldiers. The Israeli soldiers. Some went directly at the back to surround us. Some settlers could be seen at the gate, comfortably sitting to watch the show.

We were quickly shown a paper by the officer who did not care of talking English or Arabic but only shouted in Hebrew. Some Palestinian kids who were present were actually shouting back and going straight to the Israeli soldiers and seem to be completely fearless. The group sat down in defiance of the order to leave, while some Israeli soldiers already were playing with the sound bombs and tear gas grenades in their hands. Soon indeed sound bombs and tear gas canisters were thrown directly at the crowd. The Israeli soldiers began to run after the demonstrators and violently grabbed
six persons- three Israelis and 2 internationals and a Palestinian. The most shocking scene was the additional arrest of a 14 year-old boy. His arm was twisted at his back. he was terrified and obviously hurt by the twisting.

The group came back to request the release of the persons who were arrested. The Israeli soldiers fired more tear gas canisters, this time at the level of the head of the demonstrators and began to chase the people, this time until the village.

The persons arrested were all taken near the settlement gate where they had to sit just a few meters away from a group of young settlers who were cheering.

I came back home, still thinking of the terrified face of the Palestinian kid and what on earth what was the Israeli thinking when he arrested him. I would like him to see my picture. Maybe he will then realize all the immorality of his act.

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Pour une fois ce samedi, j'ai décidé d'aller à la manifestation de Beit Omar . Habituellement, le samedi je préfère rester tranquille après après les manifestations habituelles du vendredi, mais hier, je devais préparer le vernissage d'une exposition de sorte que j'étais loin des activités habituelles et épuisantes du vendredi.

Il était aussi important de venir soutenir les actions à Beit Omar, car lors des dernières manifestations et actions d'accompagnements des fermiers près des colonies de nombreux activistes ont été arrêtés. De plus il y a quelques jours, des colons ont brules des arbres. Bref, autant de raisons de montrer un peu de solidarité et de se rendre aujourd'hui a Beit Omar.

Beit Omar a toujours été un des endroits où les soldats israéliens ont largement recours à la force contre toute action, peut-être en raison de la proximité de colonies et la route 60 que les colons utilisent. Les journalistes ont également été attaqués à plusieurs reprises ou arrêtés. Ce samedi, le plan était de marcher vers la colonie de Karmei Tzur qui est évidemment construite sur les terres de Beit Omar. Les agriculteurs palestiniens qui ont des terres autour de la colonie ne peuvent même pas approcher. Les militants qui ont tenté de les aider en les accompagnant ont également été systématiquement arrêtés.

Donc, nous (Palestiniens, Israéliens et internationaux) avons commencé à marcher vers la colonie de Karmei Tzur, évidemment pour être accueillis par un grand nombre de soldats israéliens. Certains sont allés directement à l'arrière de groupe afin de nous encercler. Certains colons étaient aussi en vue, à la porte de la colonie, confortablement assis pour regarder le spectacle.

L'officier israélien nous a très rapidement montré un document sans se soucier de nous parler anglais ou en arabe, mais en se contentant de crier en hébreu. Certains enfants palestiniens qui étaient présents ne sont pas laisses intimider, et ont répliqué par d'autres cris a quelques centimètres seulement des soldats israéliens, sans montrer le moindre de signe de peur.

Le groupe s'est assis par terre en mépris de l'ordre de partir, tandis que certains soldats israéliens jouaient deja dans leur mains avec les bombes assourdissantes et les grenades lacrymogènes dans leurs mains. Bientôt en effet son des bombes et des grenades lacrymogènes, se montrant comme des enfants impatients d'utiliser leurs jouets. Ils n'ont pas attendu très longtemps, et bientôt les bombes assourdissantes et grenades lacrymogènes ont fuses directement sur la foule qui s'est enfuie, bientôt pourchassée par les soldats qui ont violemment empoigné six personnes-trois Israéliens et 2 internationaux et un Palestinien. La scène la plus choquante a été l'arrestation d'un garçon palestinien de 14 ans. Son bras a été tordu dans son dos. Il était terrifié et, évidemment, son visage était aussi crispe de douleur par la torsion.

Après quelques minutes, ce qui restait du groupe est revenu réclamer la libération des personnes qui avaient été arrêtés. Les soldats israéliens ont tiré alors a nouveau plusieurs grenades lacrymogènes, cette fois au niveau de la tête des manifestants. J'ai vu une grenade passer a quelques centimètres d'un photographe, mais par miracle personne n'a été blesse. Les soldats ont aussi recommencé à pourchasser les manifestants, cette fois jusqu'au village.

Les personnes arrêtées ont toutes été emmenées près de la porte de la colonie où ils ont du s’assoir à quelques mètres d'un groupe de jeunes colons qui étaient visiblement très satisfaits du spectacle.

Je suis rentrée à la maison assez épuisée, et pensant toujours à la face effrayée de l'enfant palestinien et me demandant a quoi pouvait penser le soldat israelien qui l'a arrêté? J'aimerais qu'il voit ma photo comme dans un miroir, peut-être réaliserait-il alors toute l’immoralité de son acte.

Thursday, November 18, 2010

Israeli activists call on the Cap Town Opera to say No and not to perform in Tel Aviv



Sur cette video, des activistes israéliens font une action tout en chanson pour demander a l’opéra de Cap town de ne pas se produire a tel Aviv. Et oui il y a des Israéliens qui soutiennent la campagne de boycott contre Israel!

Saturday, November 13, 2010

Demo against the settlements / Manif contre les colonies, Nabi Saleh, 12.11.2010







(c) Anne Paq/Activestills.org, Nabi Saleh, 12.11.2010

1- Activists are blocked at the entrance of the village / Les activistes sont bloqués a l’entrée du village/


Nabi Saleh is a village North of Ramallah. The villagers started to demonstrate in December 2009, following the confiscation from the settlers from hallamish settlement of additional land and well from the village. From years, Halamish settlement has repeatedly stolen land from the village and has continued encroaching on village agricultural land. The weekly demonstrations met with a high-level of repression from the Israeli army. Often the village is totally closed off for the whole day and clouds of tear gas canister can be seen in the village itself causing suffering to the whole population. The tiny village of 500 persons became thus under siege and attacks by the almighty Israeli army. Since the beginning of the protests, dozens of persons, including Palestinian children, were arrested and injured. Despite these shameful attacks on people's right to resist, the village still shows an incredible will of continuing their demonstrations and just not giving up.
This Friday, going to the village of Nabi Saleh was in itself a challenge. I was told early that all entrances of the village was closed off. But I knew there is always a way through the mountains. Soon in the collective taxi, there were a whole debate about what would be the best options for us. When we reached the entrance of the village there was indeed a checkpoint. We went around and wanted to go up through the nearby hills but we could clearly see the soldiers who for sure would be all too pleased to pick us up. So we decided to carry on, and drive all the way at the back of the village, just to find another checkpoint. We decided to get off and then we saw other cars coming full of Palestinian flags, soon also to be joined by some Israeli activists. People decided to walk straight to the Israeli soldiers. We were of course greeted by a rain of tear gas canisters without having a chance to talk to them. Some activists took their chance and went through the mountains, spreading in small groups. Even if the time was already passed the demonstration time, we decided that it was worth trying and we also took the path through the mountains. The Israeli army should not have the last word in deciding whether we should be able to demonstrate or not. Going through the mountains, I could not help myself by thinking again how beautiful these landscapes are. It could have been a marvelous hike, if it was not with the fear of encountering the Israeli soldiers or even worse- shootings. After one hour we finally reached the village, where clashes already were well under way. We could hear some singing of Palestinian schoolgirls and the usual answer from shootings of tear gas. The Israeli soldiers were seen on all the surrounding hills and at the entrance of the village where some rocks and garbage bins has been put on the road to prevent the Israeli soldiers to enter. Down the hill, and through the trees, some Palestinian shebabs were throwing stones. Soon tear gas canisters were shot directly at the village. As I went down closer to the soldiers, I could also see how they directly shoot the tear gas canister directly at people and not in the air as they are supposed to. At short distance, it can actually be deadly. We later found out that they were using many high velocity tear gas canister, the same kind that caused the death of Bassem Abu Rahmah in Bil'in in 2009.

At some points, the Israeli jeeps entered in the middle of the village. Sometimes it seemed that it was over, but the shebabs were always coming back and just could not accept that the army was still in their village. The inhabitants seemed to be used to the situation. There were some children singing and playing in the middle of the mess, just a few dozens meters away from the Israeli soldiers. Some Palestinians were also watching the clashes from a distance, drinking coffees, commenting the various moves, and also probably praying that nobody got hurt.

The protest continued until the sunset.

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Nabi Saleh est un village au nord de Ramallah. Les villageois ont commencé à manifester en Décembre 2009, après la confiscation par les colons de hallamish de terres supplémentaires et d'une réserve d'eau du village. Depuis des années, la colonie de Halamish ne cesse d'empiéter sur les terres agricoles du village. Les manifestations hebdomadaires ont rencontré un haut niveau de répression de l'armée israélienne.

Souvent, le village est totalement fermé pour la journée entière et des nuages de gaz lacrymogène peuvent être vus dans le village lui-même causant des souffrances à toute la population. Le petit village de 500 personnes est devenu ainsi en état de siège et la cible des attaques de l'armée israélienne tout puissante qui ne peut tolérer que des villageois osent manifester alors que leurs terres ne cessent d'être spoliées par les colons.

Depuis le début de la manifestation, des dizaines de personnes, y compris des mineurs, ont été arrêtés et blessés. En dépit de ces attaques honteuses sur le droit des peuples à résister, le village affiche toujours une incroyable volonté de poursuivre leurs manifestations et juste de ne pas abandonner, même si le prix à payer est fort.

Ce vendredi, aller au village de Nabi Saleh était en soi un défi. Des le matin, j'ai été informée que toutes les entrées du village étaient fermées. Fallait-il cependant renoncer, et ainsi donner raison à l'armée israélienne? Mais je savais qu'il y a toujours un chemin à travers les montagnes, alors j'ai décidé de continuer mon chemin. Bientôt dans le taxi collectif, il y a eu tout un débat sur ce que seraient les meilleures options pour nous. Lorsque nous sommes arrivés à l'entrée du village il y avait effectivement un point de contrôle et des soldats israéliens qui bloquaient la route- impossible de passer par là.

Nous avons continué notre chemin mais sur les collines à proximité, nous pouvions clairement voir les soldats qui ne seraient que trop heureux de nous cueillir- impossible non plus de passer par là. Nous avons donc décidé d'aller encore plus loin et d'essayer de passer par l'arrière du village, juste pour nous trouver face à un autre poste de contrôle. Nous avons décidé quand même de descendre de notre taxi, une fois en dehors de la vue des soldats et de tenter notre chance par les montagnes. D'autres voitures sont arrivées remplies de Palestiniens avec plein de drapeaux palestiniens, bientôt rejoints aussi par des activistes israéliens. Fort de ce nombre, les gens ont décidé de marcher tout ensemble au checkpoint. Nous avons bien sûr été accueilli par une pluie de grenades lacrymogènes, sans avoir une chance de leur parler et de réclamer notre droit a aller a Nabi Saleh pour protester.

Les activistes se sont alors dispersés à travers les montagnes, en petits groupes de manière à avoir moins de chance d'être repérés. Même si nous étions déjà bien en retard pour la manifestation, nous avons décidé qu'il valait la peine d'essayer et nous avons également pris le chemin des montagnes. L'armée israélienne ne devait pas avoir le dernier mot pour décider si oui ou non nous pouvions manifester. En passant par les montagnes, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à nouveau à toute la beauté de ces paysages, remplis de terrasses et d'oliviers. Cela aurait pu être une randonnée merveilleuse, si elle n'était pas accompagnée de la peur de tomber sur les soldats israéliens ou, pire encore, de leurs tirs.

Après une heure nous avons finalement atteint le village, ce qui en soit était déjà une petite victoire, où des affrontements étaient déjà en bonne voie. Nous pouvions entendre le chant des écolières palestiniennes et la réponse habituelle mais non harmonieuse des tirs de gaz lacrymogène. On pouvoir voir les soldats israéliens sur toutes les collines environnantes et à l'entrée même du village où des amoncellement de pierres et des poubelles avaient été mis sur la route pour empêcher les soldats israéliens d'entrer le village. En bas de la colline, et à travers les arbres, quelques shebabs palestiniens jetaient des pierres sur les jeeps israéliennes en contrebas . Bientôt des bombes lacrymogènes ont été tirés directement dans le village.

Lorsque je suis descendue plus près des soldats, je pouvais aussi constater qu'ils tiraient directement les grenade lacrymogène sur les personnes et non en l'air comme ils sont censés le faire. A courte distance, des tirs peuvent être en fait être mortels. Nous avons ensuite découvert qu'ils utilisaient beaucoup des grenades lacrymogènes à haute vitesse, le même type qui avait causé la mort de Bassem Abu Rahma à Bil'in en 2009. À certains moments, les jeeps israéliennes sont aussi entrées dans le centre du village.

Parfois, j'avais l'impression que la manifestation était finie mais les shebabs revenaient toujours et ne pouvaient tout simplement pas accepter que l'armée était encore dans leur village. Les habitants semblaient être un peu habitués à la situation. Il y avait des enfants qui chantaient et jouaient en plein milieu, alors que les soldats israéliens n'étaient qu'à quelques dizaines de mètres. Certains Palestiniens regardent de loin les confrontations tout en buvant leurs cafés, commentant les différents mouvements, et probablement aussi priant pour que personne ne soit blessé.

Les confrontations ont continué jusqu'à la tombée de la nuit, n'en déplaise aux soldats israéliens qui ont échoué dans leur tentative d'empêcher la manifestation avant même qu'elle ne commence.

Demo against the settlements / Manif contre les colonies, Nabu Saleh, 12.11.2010







(c) Anne Paq/Activestills.org, Nabi Saleh, 12.11.2010

Photo 2- High velocity tear gas canister (can be deadly if shot directly at people) / grenade a haute vitesse de gaz lacrymogène (peut être mortel si directement lancé sur les personnes)

Thursday, November 11, 2010

La zone tampon: une zone à haut risque pour des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza.


(c) Anne Paq/Activestills.org, Khan Unis, a 400 metres de la Ligne verte, Aout 2010

Le Jeudi, 10/11/2010


En marchant sur les décombres de sa maison démolie par l'armée israélienne lors de l'opération «Plomb durci» en janvier 2009, Kamal, un fermier de 47 ans, père de 12 enfants, décrit Gaza comme «une villa criblée de balles»...

http://www.lejeudi.lu/index.php/Forum/2599.html

Tuesday, November 09, 2010

settlers are building a new colony in the Valley

Flash news : settlers are building a new colony in the Valley

Tuesday, 09 November 2010 04:53

Israeli settlers are currently building a new colony in the Northern Jordan Valley, in Al Maleh, village closed to Al Farsiya that was destroyed twice last July, and surrunded by five colonies.

Last night settlers coming from Maskyyot colony started to build a fence on Ein El Hilwe land, where Palestinian bedouin communities have lived for more than 90 years.

See the rest of the article and pictures on:
http://www.jordanvalleysolidarity.org/index.php?option=com_content&view=article&id=115:flash-news-settlers-are-building-a-new-colony-in-the-valley&catid=15:2010&Itemid=4

Friday, November 05, 2010

demo against the Wall in Al Walaja/ Manif contre le Mur a Al Walaja, 05.11.2010







(c) Anne Paq/Activestills.org, Al Walaja, 05.11.2010

So after almost one month, I am back into the West Bank. Business as usual continues. ie. more building of settlements and the Wall versus popular resistance and inaction of the international community. On Monday there will be a ruling by the Israeli Supreme Court about the legality of the route of the Wall in Al Walaja. My hopes are not so high. The Israeli court system is part of the oppressive system and only in a few occasions it rules on favour of the Palestinians.

As in every Friday, there are at least 6 villages which organized demonstrations against the Wall and the settlements. I always tend to support the villages close to Bethlehem, and this Friday I chose to go to Al Walaja, in part to monitor the advancements of the building of the Wall, and also I felt it was important to show support to the village close to the day of the ruling.

The demonstration happened under a bright blue sky. The contrast of the beautiful blue and the horrible gray of the concrete of the Wall was striking. The Wall is Al Walaja has two faces. On the side of the settlements, it was made "nice", using yellow stones in order not to deteriorate the view of the settlers. In the Palestinian side, it is bare concrete. The Wall is being built just a few meters from the Palestinian houses. Once a beautiful village, Al Walaja is being turned into a ugly prison.

The villagers have reacted and resist by every way possible. One of these ways is to conduct demonstrations every Friday. They actually managed several times to stop the work of the bulldozers.

Once agains, this Friday, a group of Palestinians, Internationals and Israelis demonstrate against the building of the Wall in the village of Al Walaja, on 05.11.2010. The group walked towards the construction site of the Wall and the nearby settlement of Har Gilo. At the end, some Palestinians managed to put a Palestinian flag on the Wall and symbolically broke down some of the building materials.

In three days, the Supreme Court will handle a decision concerning the Wall in Al Walaja. People are invited to show support by participate to the demonstration in front of the Surpreme Court.


---------------FRANCAIS-----------------------------------------------------------------

Alors, après presque un mois, je suis de retour en Cisjordanie. Le "Business as usual" continue. ie. augementation des colonies, construction du Mur et politique d'oppression face a la résistance populaire et l'inaction de la communauté internationale. Ce lundi il y aura un arrêt de la Cour suprême israélienne sur la légalité du tracé du Mur dans le village de Al Walaja, situe au Sud de Jerusalem et a quelques kilometres de Bethleem. Mes espoirs vis a vis de cette decision ne sont pas si élevés. Le système judiciaire israélien fait partie du système oppressif et seulement en de rares occasions elle a statué en faveur des Palestiniens, et meme dans ce cas la les decisions sont rarement appliquees par l'armee.

Comme tous les vendredis, il ya au moins 6 villages palestiniens qui ont organisé des manifestations contre le Mur et les colonies. J'ai toujours tendance à soutenir les villages proches de Bethléem, et ce vendredi, j'ai choisi d'aller à Al Walaja, en partie pour documenter les progrès de la construction du Mur, mais aussi pour soutenir le village proche de le jour de la décision.

La manifestation s'est deroulée sous un ciel bleu lumineux. Le contraste entre le bleu magnifique et le gris horrible du béton du Mur était frappant. Le Mur a deux visages a Al Walaja. Du côté des colonies, il a été amelioré, en utilisant de belles pierres jaunes afin de ne pas gacher la vue des colons. Du cote palestinien, on a laissé le beton nu. Le Mur est construit suelement à quelques mètres des maisons palestiniennes. Al Walaja est un magnifique village qui est en train de se transformer sous nos yeux en une prison laide.

Les habitants de Al Walaja ont réagi courageusement et résistent par tous les moyens possibles. Une de ces manières est d'organiser des manifestations tous les vendredis. Ils sont de fait arriver a arreter plusieurs fois les travaux en mettant leurs corps devant les bulldozers.

Une nouvelle fois, ce vendredi, un groupe de Palestiniens, internationaux et Israéliens ont manifesté contre la construction du Mur dans le village d'Al Walaja, le 05.11.2010. Le groupe se dirigea vers le chantier de construction du Mur et la colonie voisine de Har Gilo. A la fin, certains Palestiniens ont réussi à mettre un drapeau palestinien sur le Mur et ont symboliquement fait tomber des charpentes de bois qui soutiennent la construction, avant que l’armée israélienne ne les chasse.

Dans trois jours, la Cour suprême israelienne va rendre une décision concernant le tracé du Mur à Al Walaja. Les gens sont invités à montrer leur soutien en participant à une manifestation devant la Cour Surpreme.

Wednesday, November 03, 2010

Gaza on my mind







(c) Anne Paq/Activestills. Gaza Strip, October 2010.

I am not in Gaza anymore, but thinking about it a lot....I have realized that my blog was very bleak lately so I decided to light it up a bit with pictures of amazing kids who tried to seize every spark of life and magic that they can.