Friday, February 16, 2007

Jerusalem, zone militaire/ Jerusalem military zone





(c) Anne Paq/tourbillonphoto.com
Jerusalem, Friday 17 February 2007

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16 fevrier 2007-

Encore aujourd hui quelques clashes a Jerusalem ; transformée en forteresse militaire. C’etait previsible. Le deploiement de tant de forces de police et de soldats est vu comme une provocation.

Une nouvelle fois, tous les hommes en dessous de 55 ans ne pouvaient rentrer dans la vieille ville. ils ont donc prié dans les rues, devant ce mur de soldats et policiers qui n’attendaient que la première pierre pour charger. Comme la semaine derniere, je me suis retrouvée dans la rue de Nablus, là où tous les bus du nord de la Cisjordanie arrivent.

La rue etait completement bloquée. Les gens ont prié, et se sont retirés. Pendant un moment rien ne s’est passé. les jeunes etaient d’un coté et les soldats et policiers à envrion 100 metres .Prêts à passer à l’assaut. J’etais quant à moi au milieu, ayant repéré un porche sous lequel je savais etre à l’abri des objets volants en tous genre. Ma t^te tournait d’un groupe à l’autre. La tension etait palpable. Puis un premiere bouteille lancée, suivi par des pierres et d’autres bouteilles. …les soldats et policiers se sont vite organisés et un groupe est parti en courant. Avec l’aide des forces speciales (des Israeliens qui se deguisent en civils arabes dans les foules afin de « reperer » et d’arreter des jeunes), ils ont pris 4 jeunes devant mes yeux. Quand je dis jeunes, ils n’avaient guere plus de 15-16-17 ans, des adolescents. Ils les ont apprehendés de façon tres violente, un saignait du visage. Les bras ont eté tordus, et alors que les policiers et soldats etaient completement en surnombre, un garde frontiere maintenait un jeune a terre, en ecrasant un de ses genoux sur la tête du jeune. Ils les ont ensuite emmenés…vers où ? pour combien de temps ? Pas une seule pierre n’a atteint les soldats. Pas un n’a été sérieusement menacé.

Me reste en tête ce soir les visages de ces jeunes, leur visages ecrasés à terre, tordus par la douleur et la peur, emblématiques d’une génération palestinienne, mise à terre, mise à genoux, qu’on cherche à détruire, en lui reprochant encore de ne pas accepter son sort en silence.

ENGLISH

Again today, as last week, there were some clashes in Jerusalem; transformed into a military fortress. It was quite obvious that there will be some trouble. The deployment of so many soldiers, police guards and border police is in itself a provocation. Once again all the men below 55 years old could not get inside the Old city. They had to pray outside, in the streets and in front of a wall of soldiers and police who were all waiting for the first stone to charge. As last Friday I went to Nablusi road. Last week the street was already the theatre of clashes. It is where all the buses from the North of the West Bank arrive. The street was blocked. The men prayed and then withdraw back. There was a strange moment where on one side, the shebabs were standing, and 100 meters in front of them were the soldiers and police. They were looking at each other. I was in the middle, having spotted a small front porch under which I knew I will be safe from the stones. The tension was high, and my head was going from the soldiers to the shebabs and so forth. After a few minutes a first bottle was thrown, followed by others and stones. The border guards quickly organised themselves and ran towards the youths. Then with the help of special Israeli forces (Israelis disguised as civilian Arabs who mix with the crowd to help abduct people), they apprehend four youth. They were maybe 15-16-17 years old. When I arrived one of them was bleeding on his face. They were caught very violently. Their arms were twisted. One border police put his knee on the head on one of the youth who was already on the floor. The youth opposed no resistance and they were clearly outnumbered. The youth were then taken away very quickly. To where.? For how long? Not one stone reached the soldier or police, nobody was hurt, nobody was seriously at threat.

Tonight I remember the faces of these teenagers, their face squashed on the ground, distorted by the pain and fear; so emblematic of this Palestinian generation, squashed, that one want to destroy while blaming them not to accept their fate in silence.

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